JUILLET 1944

Les avions franchissent toujours le ciel havrais, surtout la nuit. La fréquence de leurs passages ainsi que le nombre d'appareils sont variables. La Flak réagit peu, sauf lorsque les installations militaires sont attaquées. Le grondement de la bataille sur l'autre rive parvient toujours jusqu'à nous. Des "engins de nature indéterminée, mais de gros calibre", en fait des V1, survolent la région. Certains tombent causant des dégâts matériels : le 12 à Sandouville, dans le marais au Sud du hameau de Mortemer ; dans la nuit du 14 au 15, trois au lieu-dit "Les Ardennes" à Montivilliers et encore deux le 15 ; le 17 à Cauville.
Les Havrais restent toujours dans leur ville. Peu d'entre eux la quittent.

Ci-dessous la base pour vedettes lance-torpilles, photographiée en septembre 1964 avant sa démolition définitive dans le cadre des travaux d'élargissement du bassin T. DUCROCQ. Deux alvéoles (pour deux vedettes chacune) sont restées intactes sur la partie gauche (Nos 1 et 2). Au centre, les alvéoles ont été soufflées par l'explosion du 6 juillet 1944 alors que la partie Est a été démolie par les Allemands avant leur départ (les deux dernières alvéoles (Nos 8 et 9) étant considérées utilisables selon le rapport allemand).  Nous retrouvons sur le toit, deux des emplacements pour canon de Flak et à gauche de la base, le trou créé dans la toiture par la bombe Tallboy.

31 JUILLET 1944

Bombardement du lundi 31 juillet
Après un lâcher de fusées rouges de balisage par cinq Mosquitos, cinquante-deux Lancasters du Bomber Command (groupes 1 et 8) attaquent le port et la ville de 19 h. 55 à 20 h. 05. La fumée et la poussière des explosions gênent les pilotes à apprécier les résultats de cette attaque. Un Lancaster est touché et tombe en mer. Deux avions d'accompagnement auraient été également abattus.
Les chutes de bombe ont lieu en ville sur les quartiers Danton, le centre ville, et le quartier de l'Eure. Ce 108ème bombardement tue une personne et fait six blessés.